Quand j’étais petite en Bulgarie dans les années 90, il n’y avait pas à la télé de programmes très riches en séries. La plupart des séries étaient russes. On vivait une évidente transition. Il y avait une grande inflation dans le pays et tout ce qui était programmé à la télé était donc russe. Aujourd’hui la situation a beaucoup changé. Dans ces conditions, je me souviens de Nu, pogodi!, une série d’animation télévisée d’origine soviétique, puis russe, produite par les studios Soyuzmultfilm. La série fut créée en 1969 et devint un cartoon populaire en Union soviétique.
École primaire en Bulgarie autour des années 80
La série suit les aventures comiques d’un loup espiègle, Volk, qui tente régulièrement d’attraper un lièvre nommé Zayats. Il y a très peu de paroles. Le dernier épisode date de 2006. C’est la version russe de la série américaine - Tom & Jerry. À la différence prêt qu’ici le lapin ne fait pas des numéros au loup, le personnage reste positif, c’est la chance qui pointe régulièrement le bout de son nez pour résoudre les problèmes.
L’une de mes préférées, durant l’adolescence, était la série de comédie - Mes adorables voisins. C’est une série télévisée espagnole en 62 épisodes de 90 minutes, créée en 2004. Le sujet tourne autour du voisinage de deux familles de classe sociale différente. La modeste famille Sánchez se retrouve à la tête d’une fortune lorsque la petite Sheila gagne à la Star Ac’ locale. Ils décident de s’installer dans les beaux quartiers et achètent une maison mitoyenne aux Sandoval, une famille bourgeoise pleine de préjugés. Je me souviens d’avoir aimé observer leurs fonctionnements présentés en opposition. Une question toujours actuelle, aussi reliée à une globalisation et au mélange de populations en accélération.
Restaurant en Bulgarie décoré avec les images emblématiques de Nu Pogodi !, autour des années 70
Il y a peu de temps, j’ai découvert la série Black Mirror. C’est une anthologie télévisée britannique, créée par Charlie Brooker, diffusée en premier sur Channel 4 de 2011 à 2014. Pour moi, cette série représente la vie contemporaine par le biais d’une fiction de nos activités du moment. Le « Black Mirror » du titre faisant référence aux écrans omniprésents qui nous renvoient notre reflet. Sous un angle noir et souvent satirique, la série envisage un futur proche voire immédiat. Elle interroge les conséquences inattendues que pourraient avoir les nouvelles technologies, et comment ces dernières influent sur la nature humaine de ses utilisateurs, et inversement.
Archive personnelle, Moi et ma sœur, autour de 2000
Savina Topurska
étudiante ESAD Valenciennes, 5me année Art
Son film Ivaylo, 2015, a été présenté dans le programme en ligne
Saison Video 2017, PENDANT QUE LES CHAMPS BRÛLENT
consacré aux films d’écoles d’art en France du 10 au 31 juillet 2017