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Focus ESAD Valenciennes - Un ver géant - Rémi Mahieux

Quand j’étais enfant, j’aimais regarder la série Stargate SG1 mais si je devais parler d’un souvenir en particulier, ce serait celui d’un épisode de X-Files.

Je n’avais jamais entendu parler de cette série. Un jour, mes parents m’ont occasionnellement laissé seul à la maison. En zappant, je suis tombé sur un épisode. J’avais l’impression de faire quelque chose d’interdit, peut être était-ce une série pour les grandes personnes ? Avec le recul, je comprends ce qui m’avait perturbé. Tout d’abord le nom, avec ce grand X que l’on retrouve sur les produits qu’il ne faut pas toucher ; et puis l’ambiance. On était loin des imaginaires fantastiques de Stargate ou d’autres programmes télé que je regardais. Et les personnages, ils étaient adultes, ils étaient sérieux, leur personnalité était complexe. Ils ne correspondaient pas aux habituels stéréotypes, on ne retrouvait pas le grand chevalier, la princesse et le méchant dragon… Je me souviens même d’un ciel effroyablement gris. Dans l’épisode en question, un ver géant se baladait sous terre et poursuivait des gens pour les manger. C’est la première fois que je voyais des gens mourir dans une situation si proche du réel. Plusieurs jours après cette expérience, je pensais encore à l’animal horrible qui se baladait sous la pelouse. Depuis, ce temps, je n’ai pas revu un seul X-Files.

Rémi Mahieux, Ne pas marcher sur la pelouse, 2017

Juste après le lycée, j’habitais dans un petit appartement en Belgique pour suivre des études d’architecture. J’avais enfin mon chez-moi, mais je n’avais pas la télévision. Un jour un ami m’a donné sur une clef USB l’intégral de la série Kaamelott. J’avais déjà vu quelques épisodes isolés chez mes parents et je pensais en regarder quelques uns chaque jour. Mais j’ai tellement accroché que j’ai regardé les 3 premiers livres en moins d’une semaine. Cela n’a pas été très bon pour mes cours ni pour la ligne ! En effet, un épisode sur quatre, les personnages se régalent en avalant toute sorte de boustifaille : tartines, fromages, charcuteries... Du coup, le soir, je mangeais deux fois : une fois avant Kaamelott et une fois pendant.

Après mon expérience avec Kaamelott, je me suis dit que je devais éviter les séries car j’en suis trop gourmand. J’ai donc échappé à Breaking Bad, Walking Dead et Games of Thrones, dont je n’ai vu aucun épisode. Mais, j’ai tout de même apprécié Black Mirror. J'ai vu le premier épisode dans un cours d’anglais, et j'en ai entendu parler par un guide du FRAC Bretagne qui citait cette série pour parler du travail de l'artiste Mélanie Gilligan, lors de la dernière Biennale de Rennes (2016). Je regarde la série Black Mirror son mon ordinateur en streaming.

J’ai pu voir une partie du travail de Mélanie Gilligan, appelé Common Sense, au Frac Bretagne. Le dispositif qu’elle utilise pour montrer ses épisodes est très intéressant. Elle matérialise la structure narrative de sa série à l'aide d'une structure « vraie », matérielle, en métal, qui supporte des écrans. Le visiteur se balade avec un casque audio qui s’active lorsque l’on passe devant les écrans. C’est une très bonne entrée dans l’univers de la série, basé sur la science fiction.

Rémi Mahieux​ Plasticien designer

ESAD Valenciennes


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